Près de 40% des micro-entrepreneurs français déclarent des frais de carburant. Ces dépenses, souvent sous-estimées, peuvent pourtant peser lourd dans le budget d’une micro-entreprise, particulièrement dans les secteurs où la mobilité est un facteur clé de réussite.
L’importance de la gestion du compte comptable carburant ne doit donc pas être négligée. Comment bien gérer ce poste de dépenses ? Quels sont les enjeux et les astuces pour optimiser son budget carburant ? Retour sur une problématique essentielle pour la santé financière de votre micro-entreprise.
- 1 La comptabilisation des dépenses de carburant dans les micro-entreprises
- 2 Le débat sur le compte à utiliser pour les dépenses de carburant
- 3 Tableau récapitulatif des comptes pour les dépenses de carburant
- 4 La gestion des frais de déplacement en micro-entreprise
- 5 🤔 la tva sur le carburant, quel casse-tête ! 🤨
- 6 Antoine (Grenoble) : « Les implications fiscales de la garde d’enfants et de la location de biens immobiliers »
La comptabilisation des dépenses de carburant dans les micro-entreprises
La comptabilisation des dépenses de carburant dans les micro-entreprises est un sujet complexe et délicat. Dans un article rédigé par Thibaut Clermont, il est question des différentes méthodes de comptabilisation en fonction de l’état du carburant, à savoir s’il est stocké ou non. Pour le carburant stocké, il est inscrit dans une subdivision du compte 602, connu sous le nom de “Achats stockés – autres approvisionnements”. En revanche, si le carburant n’est pas stocké, il est enregistré dans une subdivision du compte 606, désigné comme “Achats non stockés de matières et fournitures”.
À la clôture de l’exercice, une charge constatée d’avance peut être comptabilisée si le montant est significatif. N’oublions pas que la déductibilité de la TVA sur le carburant dépend du type de véhicule utilisé. Voilà une belle illustration de la complexité de la comptabilité en micro-entreprise !
Le débat sur le compte à utiliser pour les dépenses de carburant
La question de savoir si ces frais devraient être enregistrés sous le compte 622 ou le compte 625 soulève un débat considérable. C’est le cas d’un entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EURL) qui utilise son véhicule personnel pour les besoins de son entreprise et qui se trouve dans l’incertitude quant à la manière de comptabiliser ces dépenses. Initialement, il avait opté pour le compte 6061, suite aux conseils d’un ami. D’autres voix lui suggèrent de les inscrire sous le compte 625.
Une experte en comptabilité, par exemple, affirme qu’elle comptabilise ces frais sous le compte 6061, une pratique qui a reçu l’approbation de plusieurs experts. Un autre expert-comptable propose d’enregistrer les dépenses de carburant sous les comptes 606801 (si la TVA est récupérable) et 606802 (si le montant est toutes taxes comprises – TTC).
Tableau récapitulatif des comptes pour les dépenses de carburant
🔥 Compte | Description |
---|---|
602 | Achats stockés – autres approvisionnements |
606 | Achats non stockés de matières et fournitures |
6061 | Compte utilisé par certains experts-comptables pour les dépenses de carburant |
625 | Compte suggéré par certains pour les dépenses de carburant |
- La déductibilité de la TVA sur le carburant dépend du type de véhicule utilisé.
- À la clôture de l’exercice, une charge constatée d’avance peut être comptabilisée si le montant est significatif.
- La comptabilisation des dépenses de carburant dépend de l’état du carburant (stocké ou non).
La gestion des frais de déplacement en micro-entreprise
Outre les dépenses de carburant, il faut prendre en compte d’autres types de frais de déplacement dans la gestion comptable d’une micro-entreprise. Ces frais peuvent inclure l’entretien du véhicule, les péages, le stationnement et même les frais de transport en commun pour les entrepreneurs qui choisissent cette option. L’inscription de ces dépenses dépend de la nature de l’activité de l’entreprise et de la fréquence des déplacements.
En général, ces frais sont enregistrés dans le compte 6251, intitulé “Frais de déplacement”. Si l’entrepreneur utilise son véhicule personnel pour les besoins de l’entreprise, il peut opter pour le régime des frais réels. Dans ce cas, il est nécessaire de tenir un registre précis des déplacements effectués pour l’entreprise, y compris la date, le kilométrage, le but du déplacement et les frais engagés.
Précisons que certaines dépenses, telles que les amendes de stationnement, ne sont pas déductibles. La déduction des frais de déplacement est soumise à certaines conditions et limitations, en fonction du type de véhicule utilisé et de l’usage qui en est fait. Par exemple, pour les véhicules de tourisme, la déduction est limitée à une certaine fraction du coût d’achat, en fonction du taux d’émission de CO2 du véhicule.
🤔 la tva sur le carburant, quel casse-tête ! 🤨
Antoine (Grenoble) : « Les implications fiscales de la garde d’enfants et de la location de biens immobiliers »
Mon expérience en tant que micro-entrepreneur m’a amené à me poser des questions sur les implications fiscales de certaines de mes activités. La garde d’enfants a été l’une d’elles. J’ai appris qu’il était possible de déduire les frais de garde d’un enfant qui avait moins de 6 ans au 1er janvier de l’année de déclaration. Cela m’a permis d’alléger ma charge fiscale en 2016, lorsque mon fils avait 5 ans.
J’ai également eu à gérer la location d’un appartement en France alors que je vivais à l’étranger. J’ai découvert que, en tant que propriétaire non-résident, je devais payer l’impôt sur le revenu sur les revenus fonciers, la taxe foncière, et éventuellement des prélèvements sociaux. Les revenus fonciers sont calculés en déduisant toutes les charges des loyers perçus. Cette information a été cruciale pour moi, car elle m’a permis de mieux planifier ma stratégie fiscale et de gérer efficacement mon compte comptable.