Selon l’Insee, en 2020, près de 1,4 million de Français ont choisi le statut d’auto-entrepreneur, tandis que 25,2 millions de personnes étaient salariées. Ces chiffres reflètent une réalité économique complexe et diversifiée, où l’auto-entrepreneuriat s’impose comme une alternative séduisante, mais non exempte de défis.

Le choix entre le statut d’auto-entrepreneur et celui de salarié peut sembler déroutant, chaque option présentant ses avantages et ses inconvénients. De la liberté d’action à la sécurité de l’emploi, en passant par les questions de protection sociale et de fiscalité, comment s’y retrouver dans ce labyrinthe de possibilités ? Retour sur cette question cruciale pour de nombreux travailleurs français.

Comparaison des statuts professionnels : salarié et auto-entrepreneur

Le choix entre le statut de salarié et celui d’auto-entrepreneur dépend de plusieurs facteurs, dont les aspirations individuelles, la tolérance au risque et la volonté d’indépendance. L’auto-entrepreneur, en tant que travailleur indépendant, porte la responsabilité juridique de ses actes professionnels, ce qui implique la nécessité de souscrire une assurance pour couvrir les risques liés à son activité. En revanche, le salarié se trouve sous la tutelle de son employeur, qui porte la responsabilité en cas de faute du salarié et qui doit souscrire une assurance.

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📊 Statut 💰 Charge sociale
Salarié 60% de la rémunération
Travailleur indépendant 47% de la rémunération

Rappelons que le statut professionnel est déterminé par la structure de l’entreprise. Un auto-entrepreneur ou un entrepreneur individuel est nécessairement indépendant, tandis que le dirigeant d’une SAS ou d’une SASU est considéré comme un salarié. Quant au gérant d’une SARL, il peut être soit salarié, soit indépendant.

Avantages et inconvénients des statuts d’auto-entrepreneur et de salarié

Le statut d’auto-entrepreneur présente certains avantages, comme la flexibilité, mais comporte également des inconvénients. Parmi ceux-ci, on peut citer l’impossibilité de soustraire les frais professionnels du chiffre d’affaires, l’obligation de payer des cotisations sociales et des impôts sur le gain théorique dès le début de l’activité, même en l’absence de profits, et l’inéligibilité aux allègements fiscaux sur les bénéfices dont bénéficient les autres entreprises naissantes.

  • Le salarié bénéficie d’une protection sociale, d’une retraite, d’un salaire fixe et de droits tels que les congés payés et la protection contre le licenciement abusif.
  • Le salarié est également soumis à une hiérarchie et doit respecter des horaires de travail fixes, ce qui peut limiter sa liberté d’action.

Le portage salarial : une alternative intéressante

Il existe une alternative intéressante au statut de salarié ou d’auto-entrepreneur : le portage salarial. Ce dernier permet de bénéficier de certains avantages du salarié tout en conservant son indépendance. Il faut garder à l’esprit que les différences entre ces statuts peuvent entraîner des conséquences significatives à moyen et long termes, notamment en ce qui concerne les droits à l’assurance maladie, les prestations chômage et la retraite. Pour plus d’informations sur les différents statuts professionnels, on peut consulter le site de Bpifrance Création.

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Impact sur la liberté professionnelle et la sécurité financière

En matière de liberté professionnelle, l’auto-entrepreneur jouit d’une grande autonomie. Il a la possibilité de choisir ses clients, de définir ses horaires de travail et de gérer son activité comme il le souhaite. Cette liberté peut être un couteau à double tranchant, car elle implique également une grande incertitude financière. Le revenu de l’auto-entrepreneur dépend entièrement de sa capacité à trouver des clients et à vendre ses services ou produits.

Le salarié, quant à lui, bénéficie d’une sécurité financière plus importante. Son salaire est fixe et régulier, ce qui lui permet de planifier ses dépenses et d’avoir une certaine stabilité financière. Cette sécurité a un prix : le salarié doit se conformer aux directives de son employeur et respecter des horaires de travail fixes.

En ce qui concerne la protection sociale, le salarié est clairement avantagé. Il bénéficie d’une couverture sociale complète, incluant l’assurance maladie, l’assurance chômage et la retraite. L’auto-entrepreneur, en revanche, doit souscrire à une assurance privée pour bénéficier d’une protection similaire. Il doit payer des cotisations sociales sur l’ensemble de ses revenus, sans possibilité de déduire ses frais professionnels.

 

Salarié vs entrepreneur : qui va gagner ?

 

Sylvain Durandal
Sylvain Durandal, fondateur de la plateforme en ligne "InnovCommerce", est un auto-entrepreneur prospère depuis 2019. Diplômé de l'École Supérieure de Commerce de Paris avec une spécialisation en Marketing Digital, il a su transposer ses acquis académiques en succès tangible. Il s'est imposé comme un acteur clé dans la personnalisation de l'expérience client en ligne, doublant son chiffre d'affaires au cours des deux premières années. Sa vision stratégique a également enrichi ses articles en tant que rédacteur expert pour Bonjourautoentrepreneur.fr