L’entrepreneuriat comporte plusieurs avantages, et pour la plupart du temps permet de jouir d’une intéressante rémunération. Pour déterminer son salaire, il est nécessaire de prendre en compte quelques facteurs. En premier lieu, déclarer son activité permet d’éviter des sanctions, dont certains n’ont même pas conscience.
Le statut d’auto entrepreneur
La législation désigne comme auto entrepreneur une personne physique individuelle exerçant une activité génératrice de revenus. Cet homme ou cette femme (sans lien de subordination directe) peut à cet effet disposer d’une entreprise. Elle peut être de type commercial, artisanal ou libéral et soumise à un régime fiscal et social particulier. Cependant, certaines activités en sont exclues.
Selon les régions, cette activité professionnelle peut changer d’appellation (micro entrepreneur en France depuis 2008) et le statut s’obtient par démarches administratives. Ce dernier profite de certains allègements des obligations comptables, cotisations sociales et de la fiscalité. Les activités réglementées (avocat, médecin, architecte…) ou de qualification professionnelle n’en bénéficient pas.
Le salaire moyen des auto-entrepreneurs
Parler de salaire pour un entrepreneur individuel constitue un abus de langage. En effet, un salaire désigne plutôt la contrepartie du statut de salarié, dans le cadre d’un contrat de travail. Le contexte de l’auto entrepreneur désigne une activité indépendante. Lorsque l’on travaille à son propre compte, il est possible de fixer ses tarifs et de ce fait déterminer son propre niveau salarial.
Il serait alors plus raisonnable de parler de rémunérations. Puisque l’activité est fluctuante (dans l’entrepreneuriat), il en va de même pour la productivité et par conséquent les dits revenus.
Des plafonds limites (chiffre d’affaires maximum) sont fixés et au-delà desquels, une entreprise peut être exclue du statut auto entrepreneur.
- Prestations de services : 72 600 euros
- Activités d’achat/vente : 172 000 euros
- La rémunération dans l’entrepreneuriat
L’opinion publique pense à tort que le chiffre d’affaires correspond à la rémunération d’un auto entrepreneur. Un revenu désigne ce qui est réellement perçu dans une activité. Il correspond donc à la différence obtenue en retirant les charges (frais liés à l’activité) du chiffre d’affaires global sur une période fiscale donnée.
Dans le cas particulier de l’auto entrepreneur, l’État fonctionne par abattement. Pour éviter la difficulté à déterminer les charges réelles d’une auto entreprise, le gouvernement procède à une estimation arbitraire de celles-ci. L’abattement est fixé par secteur d’activité.
- Achat/Vente/Location de logement : 71 %
- Prestataires commerciaux et artisanaux : 50 %
- Professions libérales : 34 %
Cas pratique
Voici le cas d’une activité sur la vente de produits cosmétiques. L’abattement représente 71 % du chiffre d’affaires réalisé, environ 15 000 euros par mois. Les charges estimées s’élèvent à 10 150 euros. Cet auto entrepreneur engrange ainsi un revenu moyen mensuel de 4 350 euros.
Dans la pratique, les micro-entreprises génèrent en moyenne 590 euros/mois. Elles sont souvent combinées avec des emplois salariés qui font croître les revenus jusqu’à hauteur de 2 280 euros/mois approximativement. C’est le cas de 29 % des personnes jouissant du statut auto entrepreneur et salarié (INSEE 2019). Consultez le répertoire des métiers pour votre préparation à l’installation.
Recommandations diverses
L’abattement arbitraire de l’État ne reflète pas toujours la réalité dans chaque secteur d’activité. Préalablement, il importe de se renseigner convenablement au sujet des charges réelles à supporter. Selon votre contexte d’activité, ces paramètres sont importants pour calculer votre revenu exact.
De plus, sur les revenus de l’activité seront prélevés les contributions sociales, puis les impôts. Il convient donc d’éviter de se tromper, car une erreur de calcul pourrait nuire à la pérennité de l’activité. Pour créer sa micro entreprise, assurer sa régularité et sa légalité vis-à-vis des autorités concernées, la maîtrise du régime de l’auto entrepreneur est nécessaire.
La contribution à la formation professionnelle (CFP)
Elle est obligatoire pour les auto entrepreneurs et se calcule en fonction du chiffre d’affaires (CA) et du domaine d’activité.
- Commerçants : 0,1 % du CA
- Professionnels libéraux et prestataires de services : 0,2 % du CA
- Artisans : 0,3 % du CA
- Vente de marchandise : 12,8 %
- Prestations libérales classiques, artisanales et commerciales : 22 %
- Professions libérales réglementées de la CIPAV : 22,2 %
Le paiement des cotisations sociales se fait par mois ou par trimestre, suivant votre secteur d’activité. Évaluée directement sur le chiffre d’affaires encaissé, elle assure la protection sociale du micro entrepreneur. Cette couverture sociale permet de bénéficier de plusieurs avantages.
Elles se calculent comme suit :
Le régime d’imposition
Les micro-entreprises sont soumises à trois différents impôts : celui sur le revenu, la TVA et la CFE (Cotisation foncière des entreprises). Pour cela, une déclaration de chiffre d’affaires doit être effectuée au Centre de Formalité des Entreprises (CFE). L’impôt sur le revenu est évalué à 1 % en ce qui concerne les ventes et prestations d’hébergement.
Il faut monter à 1,7 % pour les Bénéfices Industriels et Commerciaux et 2,2 % pour les activités libérales (Bénéfices non commerciaux). Ces taux d’imposition sont appliqués sur le chiffre d’affaires annuel. Afin de mieux profiter de son statut de micro entrepreneur, il est essentiel de payer régulièrement ses cotisations et contributions.