Selon les dernières statistiques de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) de 2024, près de 40% des nouvelles entreprises en France ont opté pour le régime fiscal de la micro-entreprise. Cette popularité croissante soulève des questions : pourquoi un tel engouement ? Quels sont les avantages et les inconvénients de ce régime ? Comment fonctionne-t-il concrètement ? Nous avons mené notre enquête sur le régime fiscal en micro-entreprise pour vous apporter des réponses claires et précises.

Le régime fiscal de la micro-entreprise

Le régime fiscal de la micro-entreprise, aussi connu sous le nom de “régime micro-fiscal”, est un sujet sérieux qui impose certaines conditions pour être appliqué. Pour commencer, il est essentiel que le chiffre d’affaires hors taxes ne dépasse pas certains seuils, qui varient en fonction de l’activité exercée. Pour le commerce ou la location de logements, le seuil est fixé à 188 700 €, tandis que pour les prestations de services ou les professions libérales, il est de 77 700 €. Il faut respecter ces seuils pour le chiffre d’affaires global et celui lié aux prestations de services pour bénéficier du régime de la micro-entreprise.

Le régime du micro-entrepreneur

En tant qu’entrepreneur individuel relevant du régime micro-BIC ou micro-BNC, vous êtes automatiquement soumis au régime du “micro-entrepreneur”. Ce régime simplifié et libératoire des charges sociales peut être complété par une option pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu. Les très petites entreprises sont également concernées par ce régime simplifié. Pour rester dans le régime de la micro-entreprise, il ne faut pas dépasser un certain montant de chiffre d’affaires ou de recettes.

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Voici un tableau récapitulatif des seuils à respecter :

Activité Seuil
Commerce ou location de logements 💰 188 700 €
Prestations de services ou professions libérales 💰 77 700 €

Les questions fréquentes sur le régime de la micro-entreprise

Les questions suivantes sont souvent posées par les micro-entrepreneurs : est-ce que le prélèvement à la source concerne les micro-entrepreneurs ? Est-ce qu’ils peuvent être redevables de la TVA ? Quelles sont les conséquences en cas de dépassement du seuil de chiffre d’affaires ? Quelles sont les conditions à remplir pour opter pour le versement libératoire de l’impôt ? Quelles sont les modalités de déclaration et d’imposition si on choisit ou non le versement libératoire ? Est-ce toujours avantageux pour un micro-entrepreneur d’opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu ? Est-ce qu’il est possible de déduire des charges en tant que micro-entrepreneur ? Est-ce qu’il faut payer une cotisation foncière des entreprises (CFE) et créer un espace professionnel sécurisé ? Est-ce qu’il y a des obligations déclaratives en matière de TVA pour les micro-entrepreneurs ou les micro-entreprises ?

  • Le prélèvement à la source concerne également les micro-entrepreneurs.
  • Les micro-entrepreneurs peuvent être redevables de la TVA, sous certaines conditions.
  • En cas de dépassement du seuil de chiffre d’affaires, le régime de la micro-entreprise ne peut plus s’appliquer.
  • Pour opter pour le versement libératoire de l’impôt, il faut respecter certaines conditions en tant que micro-entrepreneur.
  • Il est possible de déduire des charges en tant que micro-entrepreneur, mais cela dépend de la situation spécifique de l’entreprise.
  • Les micro-entrepreneurs doivent payer une cotisation foncière des entreprises (CFE) et créer un espace professionnel sécurisé.
  • Il y a des obligations déclaratives en matière de TVA pour les micro-entrepreneurs ou les micro-entreprises.
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Les implications financières du régime micro-entreprise

Le régime micro-entreprise n’est pas seulement une question de seuils de chiffre d’affaires. Il a également des implications financières significatives pour l’entrepreneur. Par exemple, le choix de ce régime peut avoir un impact sur la trésorerie de l’entreprise, car il implique un mode de calcul et de paiement spécifique des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu.

le micro-entrepreneur doit verser des cotisations sociales proportionnelles à son chiffre d’affaires, qu’il réalise ou non un bénéfice. Cela peut être un avantage pour une entreprise avec une marge bénéficiaire élevée, mais peut également représenter un fardeau pour une entreprise avec une faible marge ou des coûts élevés. Le micro-entrepreneur ne peut pas déduire ses charges réelles, ce qui peut être défavorable si ces charges sont importantes.

En ce qui concerne l’impôt sur le revenu, le micro-entrepreneur a la possibilité d’opter pour le versement libératoire de l’impôt. Cela signifie qu’il paie son impôt en même temps que ses cotisations sociales, sur la base d’un pourcentage de son chiffre d’affaires. Cela peut être avantageux pour une entreprise avec un chiffre d’affaires élevé, mais peut également être défavorable si le chiffre d’affaires est faible et que le micro-entrepreneur a d’autres sources de revenus. Le versement libératoire n’est possible que si le revenu fiscal de référence du micro-entrepreneur ne dépasse pas un certain seuil.

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Micro-entreprise – quelle fiscalité ? (mode d’imposition des revenus, versement libératoire, tva)

Thomas (Nancy) : « La micro-entreprise est soumise à un régime d’imposition forfaitaire et bénéficie de formalités comptables et fiscales allégées »

En tant que micro-entrepreneur à Nancy, j’ai pu expérimenter le régime d’imposition forfaitaire spécifique à la micro-entreprise. Mon activité de vente de biens, principalement des produits artisanaux, m’a permis de bénéficier d’un régime fiscal allégé. Mon chiffre d’affaires annuel hors taxes a toujours été inférieur aux plafonds micro, me plaçant ainsi d’office sous le régime de la micro-entreprise.

N’oublions pas que ce régime est uniquement applicable aux entreprises individuelles. Les sociétés ne sont pas concernées. Certaines recettes, comme les indemnités, subventions, produits financiers ou recettes exceptionnelles, ne sont pas prises en compte pour l’appréciation de ces plafonds. Dans mon cas, j’ai pu bénéficier de subventions locales qui n’ont pas impacté ma qualification en tant que micro-entreprise.

le chiffre d’affaires est apprécié séparément pour chaque membre du foyer fiscal. Ma femme, qui exploite également une micro-entreprise distincte de la mienne, a pu bénéficier du même régime fiscal. Si nous avions choisi d’exploiter ensemble un fonds de commerce en indivision, nous n’aurions pas pu bénéficier de ce régime. L’administration considère cela comme une société de fait.

Sylvain Durandal
Sylvain Durandal, fondateur de la plateforme en ligne "InnovCommerce", est un auto-entrepreneur prospère depuis 2019. Diplômé de l'École Supérieure de Commerce de Paris avec une spécialisation en Marketing Digital, il a su transposer ses acquis académiques en succès tangible. Il s'est imposé comme un acteur clé dans la personnalisation de l'expérience client en ligne, doublant son chiffre d'affaires au cours des deux premières années. Sa vision stratégique a également enrichi ses articles en tant que rédacteur expert pour Bonjourautoentrepreneur.fr