Dans le monde professionnel, les statuts juridiques sont nombreux et il peut parfois être difficile de choisir celui qui convient le mieux à son activité. Si vous hésitez entre l’auto-entreprise et l’entreprise individuelle, cet article est fait pour vous. Nous allons vous présenter les principales caractéristiques de ces deux statuts, leurs avantages et inconvénients, afin de vous aider à prendre la meilleure décision pour votre projet.
Quelle est la différence entre auto-entrepreneur et entreprise individuelle ?
le choix entre auto-entreprise et entreprise individuelle dépend de vos objectifs, de la nature de votre activité et de sa rentabilité. Avant de prendre une décision, n’hésitez pas à vous rapprocher d’un expert-comptable ou d’un conseiller en création d’entreprise pour discuter de votre projet et étudier les différentes options qui s’offrent à vous.
La principale différence entre l’auto-entreprise (aussi appelée micro-entreprise) et l’entreprise individuelle réside dans leur régime fiscal et social. L’auto-entreprise bénéficie d’un régime simplifié avec une déclaration et un paiement des cotisations sociales et fiscales en fonction du chiffre d’affaires réalisé. L’entreprise individuelle, quant à elle, relève du régime réel d’imposition et doit s’acquitter de cotisations sociales minimales même en l’absence de chiffre d’affaires.
Les avantages de l’auto-entreprise
Un régime fiscal et social simplifié
Le principal atout de l’auto-entreprise est sans aucun doute la simplicité de sa gestion administrative, fiscale et sociale. En effet, les auto-entrepreneurs doivent simplement déclarer leur chiffre d’affaires mensuellement ou trimestriellement et payer leurs cotisations sociales et impôts proportionnellement à leurs revenus. Ainsi, il n’y a pas de charges fixes et vous ne payez que si vous réalisez un chiffre d’affaires.
La franchise en base de TVA
Les auto-entrepreneurs bénéficient également de la franchise en base de TVA, ce qui signifie qu’ils ne facturent pas de TVA à leurs clients et ne la récupèrent pas sur leurs achats. Cela peut être un avantage compétitif pour les activités ciblant principalement des particuliers, car ils proposent des prix plus attractifs.
Les inconvénients de l’auto-entreprise
Le plafond de chiffre d’affaires limité
L’un des principaux freins à l’adoption du statut d’auto-entrepreneur est le plafond de chiffre d’affaires limité. En effet, pour pouvoir bénéficier du régime simplifié, le chiffre d’affaires annuel doit être inférieur à :
- 176 200 € pour les activités de vente de marchandises ou de fourniture de logement,
- 72 500 € pour les prestations de services.
Ces seuils peuvent être rapidement atteints et conduire à un changement de régime obligatoire.
L’absence de déduction des charges
Dans le cadre d’une auto-entreprise, il n’est pas possible de déduire les charges liées à l’activité (loyer, électricité, frais de déplacement, etc.) du chiffre d’affaires déclaré. Ainsi, si votre activité génère des charges importantes, il peut être plus intéressant d’opter pour le régime réel d’imposition de l’entreprise individuelle.
Les avantages de l’entreprise individuelle
Une déduction des charges et frais professionnels
L’un des principaux attraits de l’entreprise individuelle est la possibilité de déduire les charges et frais professionnels du bénéfice imposable. Cela permet de réduire la base de calcul des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu, ce qui peut favoriser une meilleure rentabilité.
Pas de plafond de chiffre d’affaires
Contrairement à l’auto-entreprise, l’entreprise individuelle ne prévoit pas de plafond de chiffre d’affaires. Ainsi, elle convient mieux aux activités ayant un potentiel de développement important ou réalisant déjà un chiffre d’affaires élevé.
Les inconvénients de l’entreprise individuelle
Un régime fiscal et social plus complexe
L’entreprise individuelle est soumise au régime réel d’imposition, ce qui implique une gestion administrative, fiscale et sociale plus lourde que celle de l’auto-entreprise. Les entrepreneurs doivent notamment tenir une comptabilité complète et réaliser des déclarations fiscales spécifiques (TVA, etc.). De plus, ils sont redevables de cotisations sociales minimales même en l’absence de chiffre d’affaires.
La confusion entre patrimoine professionnel et personnel
En termes de responsabilité, l’entrepreneur individuel est responsable de ses dettes sur l’ensemble de ses biens personnels et professionnels. Il faut bien évaluer les risques liés à l’activité avant de choisir ce statut.